POUR SON PROJET DE FIN D’ÉTUDES, WENDY SYLVAIN DÉCIDE DE METTRE À L’HONNEUR SON ÉCRITURE : D’ABORD, À L’ÉCRIT AVEC SON ÉDITION « MAI PEESU » OÙ ELLE PRÉSENTE SON ÉCRITURE MANUSCRITE COMME IMAGE, PUIS À L’ORAL, EN S’ESSAYANT À LA VIDÉO ET
LA PERFORMANCE AVEC LE PROJET « L’ATELIER DES CÂLINS ». LES DEUX PROJETS LIÉS, MAIS DISTINCTS SONT NÉS DE RÉFLEXIONS APRÈS L’EXPÉRIENCE D’UN BURN OUT.
MAI PEESU
UN QUESTIONNEMENT QUI PART D’UN « QU’EST-CE QU’UNE VIE CONVENABLE ET POURQUOI J’ÉCHOUE À L’ATTEINDRE ? » À UN « ET SI MA VIE ÉTAIT CONVENABLE À MA MANIÈRE,
ÇA FERAIT DE MAL À QUI ? »
L’ÉDITION REGROUPE DES ILLUSTRATIONS ET TEXTES. L’ILLUSTRATRICE PRÉSENTE DES RÉFLEXIONS SUR CE QUI LA PARALYSE : ELLE REJETTE DÉFINITIVEMENT SON MASQUE SOCIAL ET CHOISIT D’ACCEPTER SES DYSFONCTIONNEMENTS ET FAIBLESSES, COMME SON IDENTITÉ ANXIEUSE.
ELLE DEVIENT ALORS UNE « MAI PEESU » !
« MAI PEESU » VIENT DE L’ANGLAIS « MY PACE » : C’EST UN « WASEI EIGO », UN MOT ANGLAIS, UTILISÉ DANS LA LANGUE JAPONAISE DONT LE SENS CHANGE POUR ÊTRE APPLIQUÉ
À LA LANGUE JAPONAISE. LE TERME SIGNIFIE
« FAIRE LES CHOSES SA PROPRE MANIÈRE SANS ÊTRE INFLUENCÉ PAR L’EXTÉRIEUR » OU « VIVRE SA VIE DE SA PROPRE MANIÈRE ».
ÊTRE UN « MAI PEESU » A UNE CONNOTATION NÉGATIVE AU JAPON, CAR C’EST AVOIR UNE VIE « INDIVIDUALISTE », LORSQUE C’EST LE GROUPE QUI PRIME SUR L’INDIVIDU.
WENDY SYLVAIN SE RÉAPPROPRIE LE TERME NÉGATIF POUR ACCENTUER SON REJET DE CERTAINES ATTENTES SOCIÉTALES.
PRODUCTIVITÉ TOXIQUE, CANCEL CULTURE, PROMOTION DU « YOUNG AND RICH », ESTIME DE SOI BASÉ SUR DES LIKE, HATERS, RELATIONS AMOUREUX AVEC NOS TÉLÉPHONES, LES « IL PARAIT » DES VOISINS ET SENTIMENT SUFFOCANT POUR FIT DANS LES STANDARDS, ELLE QUESTIONNE NOTRE SOCIÉTÉ ET DÉCIDE DE CÉLÉBRER SA LIBERTÉ, APRÈS AVOIR QUITTÉ CETTE COURSE INCESSANTE POUR ÊTRE « L’HOMME PERFORMANT DE DEMAIN. »
L’ATELIER DES CÂLINS
L’UN DES TEXTES DE SON ÉDITION « MAI PEESU » L’AMÈNE VERS LA DEUXIÈME PARTIE DE SON PROJET :
« L’ATELIER DES CÂLINS ».
INTERACTIONS SOCIALES COMME SOURCE D’ANXIÉTÉ, WENDY SYLVAIN ABORDE SA PEUR DE L’INTIMITÉ, CONTRADICTOIRE, AVEC AUSSI UNE VOLONTÉ DE SE CONNECTER. AVEC SA PROPRE VOIX EN FOND SONORE, ELLE SE MET EN SCÈNE EN TANT QUE PROFESSEUR D’UN ATELIER FICTIF QUI APPREND À SES PARTICIPANTS À FAIRE DES CÂLINS. LE CÂLIN DEVIENT ALORS UN SYMBOLE DE CONNEXION ET DE PARTAGE DE SOI, DE SON ESPACE PHYSIQUE COMME ÉMOTIONNEL.
WENDY SYLVAIN DEVIENT, LE TEMPS D’UN PROJET, SON PROPRE PERSONNAGE ET NOUS LIVRE AVEC GRAVITÉ ET HUMOUR, SON REGARD PARTICULIER SUR L’AUTRE DANS CE NOUVEL UNIVERS VISUEL. JUSQU’AU BOUT, ELLE LAISSE PLANER UN MYSTÈRE : QU’AVONS-NOUS DEVANT LES YEUX ? EST-CE BIEN UN ATELIER AVEC DES PARTICIPANTS QU’ON ENTEND, MAIS NE VOIT PAS OU UN COMBAT SOLITAIRE ENTRE ELLE ET SES PENSÉES ?
DÉCONNEXION, QUIPROQUOS, BOUNDARIES, CONNEXION, INTIMITÉ, VIE PRIVÉE, JARDIN SECRET, ESPACE PUBLIC ET ESPACE VITAL, CE PROJET EST UN RÉCIT DE CETTE DANSE ENTRE LE SOI ET L’AUTRE.
