PREMIER CONFINEMENT
DURANT LE CONFINEMENT, L’ILLUSTRATRICE RÉDIGE À UN MÉMOIRE POUR SES ÉTUDES, ELLE PROFITE DE CETTE PÉRIODE POUR RALENTIR LE RYTHME DANS SA PRODUCTION, POURTANT, ELLE RÉALISE QUELQUES SÉRIES D’ILLUSTRATIONS.
1. KE-CHAN
LE PROJET MET EN SCÈNE KE-CHAN, UN TÉLÉPHONE « HUMAIN » QUI JOUE LE RÔLE DU PETIT AMI IDÉAL ET D’HOMME À TOUT FAIRE : L’ILLUSTRATRICE DÉNONCE LA DÉPENDANCE GRANDISSANTE À NOS APPAREILS : LES TÉLÉPHONES, COMME DES HUMAINS DEVIENNENT INDISPENSABLES, INSÉPARABLES COMME S’ILS ÉTAIENT DES COMPAGNONS. ELLE MET EN LUMIÈRE TOUS LES MOYENS DE CONNEXION, DONT LES RÉSEAUX, QUI, FINALEMENT, ISOLENT DAVANTAGE QU’ILS NE CONNECTENT : SUR LE TON DE L’HUMOUR, ON SUIT LES DIFFÉRENTES RELATIONS AMOUREUSES DE KE-CHAN.
LE PROJET EST ÉCRIT EN JAPONAIS : KE-CHAN, SURNOM AFFECTUEUX, DONNER AFFEC- TUEUSEMENT PAR LES JEUNES FEMMES, A UNE SIGNIFICATION PUISQUE LE « KE » VIENT DE « KETTAI » QUI SIGNIFIE « TÉLÉPHONE PORTABLE », EN JAPONAIS. BIEN QUE LE MOT SOIT DE MOINS EN MOINS UTILISÉ AUJOURD’HUI ET REMPLACÉ PAR « SUMAHO », SMARTPHONE, ELLE SE SERT DU MOT POUR SA RESSEMBLANCE À KEN, LE PETIT AMI DE BARBIE.
ELLE NE PENSE PAS À LA POUPÉE EN ELLE-MÊME, MAIS À LA FIGURE DE PETIT AMI IDÉAL QU’ELLE REPRÉSENTE.
DANS LA LANGUE JAPONAISE, LES MOTS « MONSIEUR » OU « MADAME » N’EXISTENT PAS, À LA PLACE, ON UTILISE DES SUFFIXES HONORIFIQUES COMME « KUN » OU « SAN », PLACÉ À LA FIN DES NOMS : « CHAN » EST UTILISÉ PLUS SOUVENT POUR DES PERSONNES FÉMININES ET JEUNES. LE « CHAN » DE KE-CHAN EST UN SUFFIXE HONORIFIQUE JAPONAIS, QUI RÉAF- FIRME L’INTIMITÉ ET L’AFFECTION ENTRE LE TÉLÉPHONE ET LES JEUNES FEMMES.
2. LA DANSE
3. CHANT D’AMOUR
WENDY SYLVAIN RACONTE UNE HISTOIRE D’AMOUR QUI SE DÉROULE DANS UNE SALLE DE MUSIQUE, ENTRE DEUX SONS DE FLÛTE, L’ILLUSTRATRICE CHANTE L’AMOUR ET ABORDE UN THÈME QUI L’INTÉRESSE, LA MUSIQUE. ELLE ACCOMPAGNE SES ILLUSTRATIONS PAR UN TEXTE :
« HIER, JE VOULAIS RACONTER DES HISTOIRES À PROPOS DE TOI À DES VAMPIRES. TU CHANTAIS DES BERCEUSES AUX BALEINES ET TU POUVAIS À PEINE ÉCOUTER MA CHANSON. MA VOIX ÉTAIT RAUQUE ET RÉSONNAIT DANS TOUT PARIS.
TU ÉCOUTAIS UNE LULLABY QUE MON ÂME POUVAIT À PEINE ENTENDRE.
JE PRENAIS DES PINCETTES POUR NE PAS FROISSER DE PAUVRES IDIOTS,
ET TOI, TU NE PENSAIS QU’À RÉVOLTER LES FONDS MARINS AVEC DE BELLES BERCEUSES. »
4. LE SEXE À LA PISCINE MUNICIPALE
5. LE SEXE À LA BOULANGERIE
6. DES FEMMES
DANS CE PROJET, L’ILLUSTRATRICE SE QUESTIONNE
« QU’EST-CE QU’UNE FEMME ? ET SI ELLE ÉCHOUE À L’ÊTRE, POUR QUELLES RAISONS ? » LA QUESTION DE L’IDENTITÉ INTÉRESSE WENDY SYLVAIN ET EST AU CŒUR DE SON TRAVAIL. ELLE REJETTE L’HÉTÉROCENTRISME, LE RACISME,LE SEXISME ET TOUTES LES FORMES D’OPPRESSIONS RACIALES ET SEXUELLES.
ELLE VEUT, DANS, SON TRAVAIL, DONNER UNE PLACE À CES IDENTITÉS EFFACÉES, NON LUS DANS LA SOCIÉTÉ.
L’ILLUSTRATRICE PROFITE AUSSI POUR AFFIRMER SA POSITION SUR LE FÉMINISME, SANS PRÉTENDRE PARLER POUR TOUTES, ELLE VEUT QUE DES FEMMES, AVEC AVEC LEURS HISTOIRES UNIQUES ET PERSONNELLES PUISSENT PRENDRE UNE PAUSE DANS L’ESPACE « SAFE » QU’EST SON TRAVAIL. ELLE DIT À PROPOS DU PROJET :
« QUE SES FEMMES SOIENT MÉNOPAUSÉES, JEUNES, QU’ELLES N’AIENT JAMAIS EUE LEUR RÈGLE, QU’ELLES N’AIENT PLUS DE POITRINE, QU’ELLES S’IDENTIFIENT OU
NON COMME DES FEMMES, QU’ELLES SOIENT FAUCHÉES, AU PLACARD OU NON, TALENTUEUSES OU NON, AFFIRMÉES, PEUREUSES, FORTES, INSOLENTES ET BLA BLA BLA, J’ESPÈRE QU’ELLES POURRONT TROUVER DES CLÉS DANS MON TRAVAIL
QUI LEUR DONNERONT DU COURAGE DANS CE QU’ELLES SOUHAITENT ENTREPRENDRE ET SUR QUI ELLES SONT. QUE MON TRAVAIL SOIT UN ESPACE SAFE POUR ELLES.
JE M’ADRESSE SOUVENT AUX FEMMES DANS MON TRAVAIL, MAIS JE VEUX AUSSI PARLER À TOUT GROUPE VU COMME
« ATYPIQUE » OU « MARGINAL », QUI VIT SOUS DES CONTRAINTES EXTÉRIEURES HANDICAPANTES.
C’EST À EUX QUE JE PARLE LE PLUS SOUVENT DANS MON TRAVAIL. JE NE SAIS PAS SI JE POURRAIS LES AIDER SEULEMENT AVEC MES IMAGES ET MES MOTS, MAIS AU MOINS, JE VEUX QUE MON TRAVAIL SOIT UN MOMENT AGRÉABLE, LES RÉVEILLE, LES CONSOLE ET LEUR PERMET D’AVANCER AU QUOTIDIEN. »
7. LIFE STORY
DANS SES ILLUSTRATIONS, L’ILLUSTRATION S’INTÉRESSE AU JEU IMPITOYABLE DES RENCARDS AMOUREUX ET DES APPLIS DE RENCONTRES, ELLE RACONTE AUSSI UN ACCIDENT DE VOITURE ALCOOLISÉ ET LES COULISSES D’UNE RÉPARATION DE TÉLÉPHONE. ELLE ÉCRIT AUSSI DES TEXTES POUR SES PROJETS, ICI LE TEXTE POUR SON ILLUSTRATION SUR LES APPLIS DE RENCONTRES : «CE SON, EST-CE LE BATTEMENT DE TON COEUR OU DE TON PANTALON ? SUR LA DATING APP, UN THON.»
